Punaises de lit 2025: l’explosion choc de l’été (+50 % de cas !)
En juin 2025, la France a enregistré une augmentation de 50 % des infestations de punaises de lit par rapport à juin 2024. Ce pic correspond à une saison propice à la reproduction du parasite et à une intensification des déplacements de population, notamment touristique.
Selon le Syndicat des experts en détection canine des punaises de lit (SEDCPL) et l’association Prosane, les diagnostics positifs ont également progressé de 68 % au premier semestre 2025, signe d’une vigilance accrue des particuliers et des professionnels. Toutefois, malgré cette hausse des inspections, le nombre total de cas détectés sur les six premiers mois est en baisse d’environ 26 % par rapport à la même période l’an dernier.
Les causes principales de cette recrudescence
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Saison estivale propice à la multiplication : la chaleur accélère le cycle de reproduction de la punaise (jusqu’à plusieurs cycles en quelques semaines)
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Le brassage humain : voyages, hébergements en hôtels, transports publics favorisent la dissémination passive des parasites via bagages ou objets contaminés.
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Une meilleure détection : plus d’expertises précoces conduisent à identifier des infestations modérées avant qu’elles ne se généralisent.
Impacts pour les foyers et établissements
Les infestations par Cimex lectularius, la punaise de lit prédominante en France, provoquent d’intenses démangeaisons voire des réactions allergiques, insomnia, stress ou isolement social. Bien que ce ne soit pas un vecteur majeur de maladies infectieuses, sa présence peut conduire à des surinfections cutanées, ou à des conséquences psychologiques parfois sévères.
Sur le plan économique, les interventions de désinsectisation sont coûteuses pour les ménages et les collectivités. En France, le coût moyen par logement infesté tourne autour de plusieurs centaines d’euros.
Où la hausse est-elle la plus marquée ?
Les régions les plus touchées à l’été 2025 sont le bassin parisien, la région sud-est et Lyon, qui servent de réservoirs d’infestation, avec des transmissions actives entre quartiers et établissements collectifs (hôpitaux, casernes, hôtels). En revanche, l’Occitanie et la Bretagne affichent une baisse notable des interventions, sans explication claire à ce jour.
Les méthodes d’identification et de lutte efficaces
Détection
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Inspection visuelle : signes types (taches de sang sur les draps, déjections, exuvies, piqûres en série).
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Lampes torches rasantes permettent de repérer les insectes dans les recoins sombres.
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Chiens détecteurs de punaises, utilisés en France surtout dans les structures collectives, pour une détection efficace même à faible densité.
Traitements recommandés
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Lutte mécanique : aspiration minutieuse, rebouchage des fissures, housses hermétiques pour matelas. La terre de diatomée ou des barrières physiques (coupelles anti‑punaises) peuvent ralentir la propagation.
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Traitement professionnel chimique ou thermique : deux passages espacés d’au moins quinze jours pour éliminer les œufs et les adultes, en faisant appel à des experts des punaises de lit certifiés. L’usage mal adapté peut favoriser des résistances aux pyréthrinoïdes ou autres insecticides.
Prévention : les bons réflexes
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Laver les vêtements et linge de maison à plus de 60 °C.
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Inspecter matelas, ceinturons ou vêtements après chaque voyage.
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Éviter l’achat d’articles d’occasion sans les nettoyer ou inspecter.
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En établissements ou hôtels, prévoir des inspections régulières par du personnel formé.
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En cas d’infestation, agir rapidement : une détection précoce limite l’expansion et les coûts.
Conclusion
L’été 2025 a été marqué en France par une forte explosion des infestations de punaises de lit, avec +50 % en juin par rapport à 2024, un phénomène multicausal lié à la saison chaude, au brassage humain et à une stratégie de détection plus proactive. Si les régions urbaines denses subissent la hausse, la vigilance peut l’atténuer : prévention, repérage rapide et interventions ciblées sont les clés d’une lutte efficace et durable.